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Etudes Bibliques

Le Ciel et le monde Spirituel

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Révélations du Maha Rishi du Kailas au Sadhou Sundar Singh - Alfred Zahir

 

PREFACE DE L'EDITION FRANCAISE

 

L'homme fait son entrée définitive dans le monde spirituel au moment de sa mort. Il ne peut plus alors faire demi-tour.

Il est introduit soit dans le royaume de Dieu, soit dans celui des ténèbres.

Sa vie aura déterminé sa destination éternelle.Le monde spirituel peut aussi s'offrir à la connaissance de l'homme de son vivant.

Souvent, l'attrait du «paranormal»remplace les superstitions anciennes. Mais le résultat reste le même : l'occultisme sous ses diverses formes entraîne des multitudes dans les prisons du monde satanique.

La Bible, par ailleurs, lève un coin du voile qui cache l'au-delà.

Elle indique surtout, par Jésus-Christ, par Son enseignement et Son sacrifice, lechemin qui conduit au Royaume des Cieux.Dieu peut donner davantage encore, à qui Le cherche intensément d'un coeur sincère.

Dans ces temps de la fin que nous vivons, des forces renouvelées sont nécessaires à ceux qui veulent Lui rester fidèles et combattre le bon combat de la foi. Les révélations sur le monde spirituel ne sont pas rares et – le lecteur pourra l'expérimenter – elles peuvent fortifier grandement celui dont la foi est vacillante.

Ce petit livre a cette capacité.Cependant, plusieurs des informations que révèle cet ouvrage ne manqueront pas de surprendre, et le lecteur gardera son entière liberté d'appréciation.

Sur un point plus particulièrement, un avertissement nous paraît nécessaire pour éviter qu'une mauvaise interprétation n'engendre une déviation dangereuse.

Il est évoqué la possibilité, pour l'esprit d'une personne décédée, de voir ce que fait un proche encore vivant. Sans beaucoup en parler, la Bible ne contredit pas cette possibilité.

Mais Dieu défend expressément le spiritisme, c'est-à-dire tout contact avec l'esprit desmorts.Lévitique 19. 31 : «Ne vous tournez pas vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins; ne les recherchez point, de peur de vous souiller avec eux. Je suis l'Eternel votre Dieu».

Lévitique 20. 6 : «Si quelqu'un s'adresse aux morts et aux esprits, pourse prostituer à eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai du milieu de son peuple».Deutéronome 18. 10-12 : «Qu'on ne trouve chez toi personne... qui interroge les morts.

Car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Eternel».Les raisons de cette interdiction divine sont multiples. Entre autres : certains démons, experts en matière de tromperie, répondent à de telles sollicitations pour piéger la personne qui s'y prête.

Enfin, le Maha Rishi parle de ses déplacements en esprit. Ce que Dieu apu permettre exceptionnellement à certains de Ses serviteurs n'est pas à confondre avec les activités maléfiques des satanistes.Ces mises en garde étant faites, nous sommes certains que beaucoup retireront un grand profit des révélations du Maha Rishi données au Sadhou Sundar Singh et consignées par Alfred Zahir.

Editions Hosanna

PREFACE DE L'EDITION AMERICAINE

Peu de gens ont entendu parler du Maha Rishi, le saint vieillard de l'Himalaya. Il est pourtant un personnage très connu des chrétiens de l'Inde, qui ont fréquenté cet autre homme de Dieu que fut, au début du siècle, le Sadhou Sundar Singh. C'est précisément le Sadhou qui l'a fait connaître, ayant déclaré l'avoir rencontré et lui avoir rendu visite plusieurs fois à l'occasion de ses voyages au Tibet.

L'étonnante histoire du Maha Rishi vous marquera pour longtemps. Vous ne pourrez pas l'oublier.Quand le Sadhou Sundar Singh disparut au Tibet en 1929, au cours d'unvoyage missionnaire, des recherches furent entreprises pour le retrouver. Mais on ne découvrit jamais aucune trace de lui. Sa disparition reste un mystère. Certains ont pensé qu'il était mort, peut-être tué par un ennemi tibétain.

D'autres croient qu'il vivrait encore dans l'Himalaya et qu'il aurait consacré sa vie à prier pour le monde, comme son ami le Maha Rishi du Kailas.Le Sadhou aurait été centenaire en 1989. Ce ne serait pas particulièrement étonnant quand on sait que la Maha Rishi a parlé au Sadhou Sungar Singh lorsqu'il était lui-même bien plus que centenaire. Issu de la foi islamique, le Maha Rishi avait été amené à Christ par JernaüsXavier, missionnaire jésuite mondialement connu.

Certains seront émerveillés par ce livre.

D'autres ne verront là que fantaisie et même pure folie. Mais chacun reste libre de l'accepter ou de le rejeter. Quant à nous, nous sommes heureux d'avoir le privilège de pouvoirbénir ceux qui aiment les doux mystères de Dieu.Gwen R. Shaw

INTRODUCTION

Ce petit livre est un condensé de ce que nous savons au sujet du saint vieillard que le Sadhou Sundar Singh rencontra au Kallas, une haute montagne enneigée de la chaîne de l'Himalaya. Ce qui est décrit dans ces pages est ce que l'auteur a entendu de la propre bouche du Sadhou Sudar Singh, et dont il a pris note.

Les récits du saint homme sur le Ciel et ses habitants seront reçus par certains comme une grande révélation, inspirée de Dieu et édifiante. Mais ils amèneront une consternation sans précédent chez d'autres, qui trouveront très difficile de donner crédit aux affirmations de cet homme.

Ce n'est là qu'une question d'opinion personnelle et chacun est libre de penser ce qu'il veut. Nous laisserons donc le lecteur seul juge de cette narration.

Nous ferons simplement remarquer que ces récits, qu'ils soient exacts ou pas, ont été et seront encore pour beaucoup une source d'édification et d'aide spirituelle véritable.Quant à prouver l'existence de ce saint homme, surtout lorsqu'il affirme être âgé de trois cent dix-huit ans, c'est un autre problème.

Peut-être pourrait-il être résolu par quelqu'un qui organiserait une expédition sur les lieux mêmes où il a vécu.Mais ceux qui critiquerons les affirmations du Sadhou sur le Maha Rishi seront bien plus nombreux que ceux qui voudront marcher huit cents kilomètres à travers les rochers escarpés des vallées himalayennes pour prouver ou infirmer son existence une fois pour toutes.

Ce que nous pouvons donc dire nous-mêmes, quant à l'existence de ce vieillard, c'est que le Sadhou Sundar Singh n'est certainement pas quelqu'un à qui l'on ne puisse pas faire confiance. Car ce dévoué serviteur du Seigneur, ce véritable homme de Dieu, a donné sa vie entière et sans réserve pour le service du Maître.Enfin, nous prions le lecteur de prendre garde à ne pas juger trop hâtivement ces récits. Car il peut trouver en eux une réelle nourriture pour son âme, ainsi que la solution à des problèmes déconcertants, que ni les volumes de théologie, ni tous les livres des librairies spécialisées n'ont su ni résoudre ni expliquer.L'auteur considérera que son oeuvre aura été bénie si les coeurs sont touchés, et rapprochés de la lumière qui filtre dans ces pages.Alfred Zahir.P.S. : Depuis que ces lignes ont été écrites, Alfred Zahir n'est plus de ce monde.

CHAPITRE PREMIER

SUNDAR SINGH RENCONTRE LE MAHA RISHI

Sundar Singh a pratiquement voyagé à travers toute l'Inde. Mais il a toujours eu une attirance particulière pour les régions montagneuses du nord du pays. Les gens y sont en général ignorants et les autorités y sont opposés à l'influence et à la propagation du Christianisme. La lecture de «L'amour de la croix» suffit à montrer au lecteur les dangers qu'encourentceux qui voyagent à travers ces régions.C'était au cours de l'été 1912, alors qu'il prêchait dans plusieurs districtsd'altitude, tels Tehri Garwal et Gangotri, que Sundar se rendit jusqu'à Kailas, un pic de l'Himalaya culminant à 6715 m, considéré comme très sacré par les Tibétains et les Indiens et regardé comme la demeure de nombreux maîtres et prophètes hindous. Quelque part en chemin, de façon soudaine, Sundar aperçut une croix de pierre fixée sur un rocher. Sa surprise fut grande de voir une croix dans cet endroit connu pour être le haut lieu des dieux hindous. Il décida immédiatement d'en chercher une explication. Mais une longue et fatigante marche de plusieurs kilomètres autour de cet endroit n'aboutit qu'à plus de confusion. Et en outre il en perdit son propre chemin.Après avoir erré désespérément pendant plusieurs jours, Sundar fut contraint de remettre ses recherches à plus tard et de redescendre dans la plaine. Sur le chemin du retour, alors qu'il descendait une forte pente, le soleil était si éblouissant qu'il l'aveuglait au point de ne pouvoir plus distinguer où il mettait ses pas. Il avançait ainsi sans savoir où il allait quand il perdit soudain l'équilibre et dégringola la pente.

Il tomba quelquesmètres plus bas et le choc le laissa inconscient quelques minutes. Quand il revint à lui et qu'il ouvrit les yeux, il réalisa qu'il se trouvait devant une énorme caverne à l'entrée béante, devant laquelle était assis un vieillard aux cheveux blancs et à la silhouette effroyable. Sundar Singh fut envahi d'une telle peur à cette vision inquiétante qu'il faillit s'évanouir une deuxième fois.Examinant plus attentivement la silhouette qui se tenait devant lui, il n'eut alors plus aucun doute. Il s'agissait bien d'un être humain. Mais à l'aspect de la chevelure longue et flottante qui recouvrait tout son corps, il ressemblait plutôt à un ours. Voici de quelle façon Sundar l'a dépeint :« Sa chevelure et sa barbe étaient si longues qu'elles touchaient le sol tandis que ses sourcils formaient une sorte d'écran sur son visage. Ses ongles – dont il se servait pour creuser – mesuraient plusieurs centimètres. Il ne portait pas de vêtement mais sa longue chevelure habillait pratiquement tout son corps ». Comme Sundar avait souvent entendu parler de maîtres hindous dans ces régions, il pensa qu'il s'agissait sûrement d'un de ces prophètes. Depuisle début, Sundar était resté sans bouger en se demandant comment il allait engager la conversation. Finalement, il se ressaisit et lui adressa la parole dans son propre dialecte. D'abord, l'homme sembla ne pas tenir compte desmots de Sundar. Il était assis, les yeux fermés. Il ne les avait pas encore ouverts. Mais, une minute ou deux après que Sundar eût parlé, l'homme ouvrit les yeux.«Ces yeux, dit Sundar, étaient si brillants et si perçants qu'ils semblaientregarder le fond de mon coeur et lire mes pensées».

Après que le vieillard eût ouvert les yeux, il prononça ces mots :  Avant que nous commencions à parler, ayons un moment de prière ! Et disant cela, il ouvrit son volumineux Nouveau Testament de parchemin et fit une lecture dans l'Evangile de Matthieu, au chapitre 5. La lecture terminée, il se mit à genoux et pria d'une manière ardente et solennelle, en terminant « au Nom du Seigneur Jésus ». Comme tout cela était étonnant pour le pauvre Sundar qui jamais ne s'était attendu à trouver un homme dans ces endroits désolés, et encore moins un chrétien consacré et un homme de prière. Il pensa tout d'abord que l'homme le trompait. Mais la conversation qui suivit lui confirma que tout ceci avait été conduit par l'intervention divine et que Dieu l'avait amené là afin de l'enseigner et de lui révéler ce qui manquait à sa connaissance des choses spirituelles; et également afin de faire de lui un serviteur de Dieu plus fort et plus fidèle.Sundar demanda alors au vieil homme de lui raconter son histoire et de lui expliquer les circonstances qui l'avaient amené là. Ce qui suit est donc un résumé de sa vie dans les termes qu'il a utilisés à l'égard du Sadhou.

CHAPITRE DEUX

​LE MAHA RISHI RACONTE SA VIE

« Je leur donnerai la vie éternelle, et ils ne périront pas, car nul ne les ravira de Ma main » ( Jean 10 : 28 ). Il y a de cela trois cent dix-huit ans, je suis né à Alexandrie, en Egypte, dans une famille musulmane. A l'âge de trente ans, j'ai renoncé au monde. Je suis devenu un ermite, afin qu'au travers de veilles nocturnes et de méditations journalières je puisse atteindre les mystères divins et aboutir à une parfaite connaissance des choses spirituelles. Mais bien que j'ai lutté durement pour y arriver et trouver du repos pour mon âme troublée, il semblait que rien ne m'aidait pour atteindre ce but. Au contraire, au fur et à mesure que s'écoulaient les jours et les semaines, mon âme était de plus en plus tourmentée et j'aspirais à quelque chose qui me donnerait la force de vaincre cette guerre intérieure, et qui apporterait la paix et le repos à mon coeur triste.

Je me débattais dans ces souffrances spirituelles, lorsqu'un jour j'entendis dire qu'un chrétien était venu en Inde et qu'il prêchait un sauveur, capable selon lui d'apporter le salut aux pécheurs et de donner du repos aux hommes fatigués. Quand j'entendis cela, j'eus moi aussi envie de rencontrer ce chrétien et de lui demander s'il pouvait faire quelque chose pour m'aider dans mes difficultés. J'étais en train de préparer une rencontre avec ce saint homme, lorsqu'à ma grande joie il vint lui-même un jour vers moi. Il me vit si triste qu'il meparla du plus profond de son coeur pour me réconforter et réjouir mon esprit abattu. Dans sa conversation, il me parla beaucoup du Seigneur Jésus, de la vie simple et exemplaire qu'Il avait vécue sur la terre, de Son pouvoir de sauver les pécheurs, de Son amour et de Son attention pour les perdus et les délaissés.

L'amour et la sympathie de cet homme de Dieu, et le peu qu'il me dit ausujet de Jésus affectèrent étrangement mon coeur. Je devins conscient, d'une forte conviction intérieure, que le moment était proche où mon épreuve allait prendre fin et où j'allais enfin atteindre cette paix du coeur etcette joie de l'âme que j'avais si longtemps cherchées, mais en vain.Après cette première visite, ce chrétien m'en fit plusieurs autres. Il me parla davantage de Jésus-Christ et de Son pouvoir de salut. Plus j'en entendais et j'en apprenais à propos du Sauveur, plus mon coeur était conquis par Lui. Finalement, je n'eus plus aucun doute sur le fait que Jésus – et Jésus seul – pouvait apaiser mon âme troublée et m'introduire dans la paix et la joie. Je reçus le baptême de mon maître et je devins chrétien.Aussitôt, une joie nouvelle entra dans mon âme et je reçus un désir ardent d'aller parler à d'autres du Sauveur de mon âme. Aussi je priai mon maître d'accepter que je le suive dans sa tournée d'évangélisation à travers le pays, afin que je puisse aussi en apprendre davantage et être fortifié dansla foi. 

Il accepta ma requête avec joie, et je suivis le saint homme dans sa tournée.Cet homme vénérable qui m'enseigna s'appelait Jernaüs. Il était le neveu de Francis Xavier, missionnaire jésuite mondialement connu et peut-être le plus grand des missionnaires jésuites qui parcoururent l'Orient.( Note de l'auteur: Francis Xavier ( 1506-1552 ) a été appelé «l'apôtre des Indes». On a dit de lui: «Sa charité était sans mesure, son courage était héroïque, et son œuvre missionnaire en Inde, au Japon et dans d'autres pays d'Extrême-Orient a été suivie de résultats stupéfiants.»)Ce Jernaüs, quant à lui, a voyagé dans pratiquement le monde entier. Il a aussi passé plusieurs années en Inde où, entre autres, il a baptisé l'empereur Akbar et plusieurs autres éminents personnages et autorités religieuses de l'époque. Le Nouveau Testament de parchemin est aussi quelque chose que j'ai reçu de mon maître. C'est pour moi un précieux trésor. Il est l'une des rares copies du Nouveau Testament qui ait été écritesà l'époque de l'empereur Constantin. Francis Xavier a lui-même possédé ceparchemin plusieurs années. C'est à sa mort qu'il est devenu la possession de son neveu Jernaüs qui m'a enseigné.Après être resté plusieurs années en compagnie de mon précepteur, je suis parti seul. Il m'a demandé d'aller où je serais conduit et d'y prêcher la Parole de Dieu.

Selon son conseil, je suis parti. Et j'ai presque parcouru le monde entier.Pendant soixante-quinze années entières, soit jusqu'à l'âge de cent cinq ans, j'ai prêché la Parole de Dieu de ville en ville et de pays en pays. J'ai travaillé dans beaucoup de pays différents, et en conséquence, je parle aujourd'hui couramment vingt-et-une langues.Ayant atteint l'âge de cent cinq ans, mes facultés physiques et mentales commençaient à décliner, et je sentais que je n'allais plus pouvoir très longtemps continuer mon travail. Je décidai de passer les restes de mes jours dans la solitude et le repos du corps, et de finir ma vie en passant toutmon temps dans la prière, la méditation, et l'intercession pour les serviteursde Dieu engagés dans Son œuvre.C'est avec cette intention que je vins dans cette région de l'Inde que j'avais parcourue un certain nombre d'années auparavant.Le lieu que j'ai choisi se trouve à de nombreux kilomètres de toute habitation et il n'y a aucun risque qu'un humain vienne troubler l'aisance et la tranquillité de ma vie solitaire. C'est un havre de paix et de repos.Tout autour de moi s'étend le jardin de la nature qui abonde en toutes sortes de fruits et de plantes. Et c'est de cela que je me nourris. Certains de ces fruits et de ces plantes ont des propriétés spécifiques pour guérir certaines maladies. D'autres contiennent véritablement le jus qui donne la vie.

C'est en les consommant que j'ai gardé de telles forces en moi.En hiver, lorsqu'il neige jour et nuit, plusieurs ours viennent dans la caverne. Quand nous sommes les uns contre les autres, nous nous tenons chaud mutuellement.Les missions actuelles du Maha RishiAprès avoir passé ici plusieurs années, je pensai que l'heure était venue pour moi de quitter ce tabernacle mortel pour ma demeure céleste. Mais bien que je fus très avancé en âge, je ne sentais aucun déclin dans mes facultés physiques et mentales. Un jour que j'étais assis, méditant et priant Dieu de m'appeler «à la maison» si c'était Sa volonté, j'ai soudainement entendu un étrange bourdonnement dans la grotte. C'était comme s'il y avait des centaines d'oiseaux à l'intérieur. J'ai regardé en haut. J'ai regardé en bas. Mais je n'ai rien vu.Le bruit a continué un certain temps, et comme je ne pouvais rien voir, je me suis mis à genoux et j'ai prié; « O Dieu, si un mystère spirituel est caché derrière tout ceci, révèle-le à Ton serviteur et fais moi connaître Ta volonté » .

Cette prière était encore sur mes lèvres quand je sentis comme siquelqu'un avait touché mes yeux.A peine cette main se fut-elle retirée que mes yeux spirituels furent ouverts. Je vis qu'à côté de centaines d'anges qui remplissaient ma caverne,il y en avait une armée entière qui descendait du Ciel et chantait des hymnes de louanges à la gloire de Dieu. Derrière cette armée, je vis leur Roi, Christ Lui-même, descendant du Ciel et venant vers moi. Devant cela,je tombai sur ma face et L'adorai. Mais aussitôt, le Maître me prit par la main et me fit me relever en m'adressant ces mots: « Mon serviteur fidèle, je t'accorde maintenant la vie éternelle. Car tu ne mourras jamais. Tu vivras dans ton corps jusqu'à Ma seconde venue, qui maintenant est proche. Tu passeras dorénavant ton temps à prier et à intercéder pour Mon Eglise qui combat sur la terre. Ce sera ta mission spéciale ». Quand le Seigneur eût fini de me parler, un cœur nouveau me fut donné, un cœur lavé du péché et de ses souillures. Je me sentais comme né une nouvelle fois.

Puis je vis le Seigneur et Sa grande armée de saints anges repartir vers les lieux célestes.Après qu'ils s'en furent allés, plusieurs saints vinrent alors vers moi et me souhaitèrent de la joie dans ma régénération. Ils me parlèrent du grand privilège qui m'avait été accordé. Ils étaient de ceux qui ont achevé leur course terrestre et qui étaient entrés dans leur repos éternel. Ils avaient gagné la couronne de gloire. Depuis ce jour, certains de ces saints sont toujours avec moi. Ils m'aident à accomplir les tâches qui m'ont été confiées par Dieu. Maintenant, mon seul service est de prier et d'intercéderpour les différents branches de l'Eglise du Christ répandue à travers le monde. Je commence ma journée par des heures de prière et d'intercession. Je chante des hymnes et des psaumes à la gloire de Dieu. Je lis et je méditeSa Sainte Parole. Dieu m'a accordé également un autre privilège particulier: celui de visiter chaque partie du monde en esprit. Car comment pourrais-je autrement intercéder pour les différentes églises sans connaître leurs besoins particuliers et leurs faiblesses. Pendant les quelques heures du jourque je passe à visiter en esprit différentes personnes et différents lieux, mon corps reste étendu au fond de la caverne.

CHAPITRE TROIS

LA COMMUNION DES SAINTS

En plus du grand privilège d'avoir la permission de me déplacer en esprit indépendamment de mon corps, la constante communion des saints m'aide et me fortifie beaucoup. Dans le credo des apôtres, vous dites « Je crois à la communion des saints ». Non seulement je crois; mais je vois cette merveilleuse communion, chaque jour, à chaque heure, avec mes yeux spirituels.Juste avant que tu viennes, François d'Assise, Lynus et Polycarpe étaient présents avec moi dans l'esprit. Lynus est le saint qui est le véritableauteur de « l'Imitation de Jésus-Christ », dont on a confié par erreur l'origine à Thomas A. Kempis. Mais Lynus n'est pas affecté par cette fausse attribution. Car il dit que le seul objet de son travail était de glorifierle Nom de Jésus-Christ. Et ce but a été atteint. « Après tout, dit-il, qui étais-je pour avoir pu écrire des choses aussi profondes ? C'est sous l'inspiration de Christ que je les ai écrites. Aussi, que la gloire Lui revienne ». La relation entre l'âme et le corpsAu cours de la conversation, le Maha Rishi fit remarquer que son espritavait non seulement la permission de voyager sur la terre, mais qu'il avait aussi parfois accès au Ciel. Sundar fut grandement surpris en entendant cela.

Il demanda au Rishi comment un esprit pouvait voyager indépendamment du corps, puis y retourner.Voici ce qui lui fut répondu.La relation entre l'âme et le corps est si ténue que le langage humain ne peut la décrire, ni l'intelligence la comprendre. Pour qu'il se produise une séparation complète et définitive de l'âme et du corps, le brisement de ce lien est indispensable. Les textes suivants te confirmeront ce que je dis et te diront également qu'une séparation temporaire entre l'âme et le corps n'est pas impossible. Même l'Ecriture en rend témoignage. Examine attentivement les textes suivants:1.Ecclésiaste 12: 8: «Avant que le cordon d'argent se détache... avant que la poussière retourne à la terre comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné.»2.2 Corinthiens 12: 2-4. L'apôtre dit: «Je connais un homme en Christ qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième Ciel ( si ce fut dans on corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait ). Et je sais que cet homme... fut enlevé dans le Paradis etqu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer.»3.Corinthiens 5: 3-4. L'apôtre dit: «Pour moi, absent de corps mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé comme si j'étais présent...»4.Colossiens 2: 5. L'apôtre dit à nouveau: «Car, si je suis absent de corps, je suis avec vous en esprit, voyant avec joie le bon ordre qui règne parmi vous, et la fermeté de votre foi en Christ». 5.2 Rois 5: 26.

Elisée dit à son serviteur Guéhazi, qui est parti en courant après Naaman: «Mon esprit n'était pas absent lorsque cet homme a quitté son char pour venir à ta rencontre». Ces textes de la Bible suffisent à prouver que le privilège du Maha Rishi de se déplacer en esprit hors de son corps n'est pas contraire à la Parole de Dieu.De plus, le Rishi a relaté plusieurs faits avec une précision extrême, des faits qui sont arrivés au Sadhou à des centaines de kilomètres du Kailas.Il a raconté par exemple au Sadhou comment ce dernier avait dormi, une nuit, avec une panthère; comment, une autre fois, il avait rencontré unhomme étrange qui tenait un agneau. Il lui relata également avec exactitude le déroulement de l'accident survenu au Sadhou alors que celui-ci était en chemin pour le Kailas; et comment, en tombant, il s'était cassé l'ongle du gros orteil.

De plus, il raconta au Sadhou que, plusieurs jours avant son arrivée à la grotte, il savait qu'il viendrait. Et c'était pour cela qu'il l'avait trouvé.«Ce n'est pas quelque chose de très habituel, dit le Rishi, mais j'étais absent d'ici pendant tout le temps qu'a duré ton chemin jusqu'ici.»Le Maha Rishi explique son véritable nom«Et vous connaîtrez que je suis en Mon Père, et vous en Moi et Moi en vous». Jean 14 : 20 En entendant ces choses merveilleuses que seul – c'était maintenant sûr – un serviteur de Dieu véritable et consacré pouvait connaître et rapporter, le Sadhou acquit bientôt la conviction que ce vieil homme était un grand prophète et un homme spirituel très profond. Mais afin d'en avoir une confirmation absolue, il poussa plus loin son investigation en posant au saint homme un certain nombre de questions.

Pour chacune d'elles, il reçut une réponse qui lui donna entière satisfaction, et toutes ces réponses étaient évidemment judicieuses.Mais l'explication que le Rishi lui donna au sujet de son nom est peut-être la plus merveilleuse de toutes. A la question du Sadhou «Comment t'appelles-tu ?» le Rishi répondit ceci:Quand j'étais un homme pareil à tous les autres, j'avais un nom terrestre. Mais maintenant, je ne suis plus comme les autres hommes. Mon nom est «CHRETIEN». Regarde le mot «pécheur» ( SIN en Anglais ) qui était mon antienne condition. J'avais alors une nature de pécheur comme l'ont tous les êtres humains. Mais maintenant, le mot I ( moi, en Anglais ) a été changé en O ( le cercle ), c'est-à-dire qu'une vie sans limitesest venue en moi, qui n'a ni commencement ni fin.Ce qui était «SIN»             (pécheur) s'est changé en «SON» ( fils ). Le Seigneur Jésus habite en moi. Il n'a ni commencement ni fin. Il est Le même hier, aujourd'hui et éternellement. Maintenant, par Sa grâce, je suis mort au péché, mais vivant en Mon Sauveur Jésus-Christ.A Lui soit la louange et la gloire ! Maintenant et à jamais ! Amen !

CHAPITRE QUATRE

RELATIONS ENTRE LE MONDE MATERIEL ET LEMONDE SPIRITUEL

Après avoir donné cette brève explication de la signification de son nom, le Maha Rishi décrivit différentes scènes auxquelles il eut l'occasion d'assister en esprit. Certaines sont relatées ci-après en ses propres termes.Vainqueur ou vaincuBeaucoup de gens semblent penser que ce qu'ils font dans le secret n'estconnu de personne, excepté d'eux-mêmes. Mais rappelez-vous les paroles de Paul, et ce que le Seigneur Jésus Lui-même a dit :«Car il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu.» ( Matthieu 10: 26 ) Ce que le Seigneur et l'apôtre évoquent, je l'ai expérimenté de mes propres yeux. Une fois, présent en esprit à Liverpool, je me rappelle avoir vu un homme près duquel le frère aîné et la grand-mère étaient aussi présents en esprit. Tous deux avaient été, de leur vivant, des gens craignantDieu. Et il n'y avait pas que nous. Une armée d'anges était là également.Le voyant commettre un horrible péché, les deux parents de cet homme répandirent des larmes d'une amère tristesse, se désolant sur leur proche,indigne. Moi-même, je fus profondément attristé de ce que je vis. C'est alors qu'un ange me dit ceci:-Ce que cet homme est en train de faire maintenant lui sera remis en mémoire après sa mort. Mais quand bien même il se repentirait alors et demanderait pardon, cela ne lui sera pas accordé.A une autre occasion, à Pittsburg, je vis un homme qui était assailli par une très forte tentation de péché.

Mais au lieu de donner accès à ses désirs,cet homme tomba plusieurs fois à genoux et pria pour que l'aide divine le délivre de sa mauvaise passion. C'était une lutte terrible, qui se menait devant ses parents, présents en esprit également et qui l'observaient avec un grand suspense. Finalement, par la prière, il vainquit sa tentation. Voyant cela, ses parents se réjouirent énormément, de même que les centaines d'anges qui étaient aussi témoins de la scène. Ceux-ci remontèrent alors au Ciel, chantant des hymnes et des louanges à la gloire de Dieu qui avait sauvé une âme de la chute. Le fils unique d'une veuve. Nos parents et nos bien-aimés qui ont quitté cette vie transitoire suivent nos vies d'êtres humains avec un grand intérêt. Ils partagent nos joies, nos tristesses et nos souffrances, et parfois ils viennent tout près de nous, bien que nous ne puissions jamais les voir avec nos yeux charnels. Je me souviens avoir vu un jour une chose particulièrement touchante. Une veuve chrétienne, à Madras, avait un fils unique qui tomba très gravement malade et mourut en quelques semaines. Cette pauvre mère fut très fortement secouée par la perte de son jeune fils. Elle passait tout son temps à pleurer et à se lamenter.Un jour qu'elle était assise et pleurait de tout son cœur sur ce cher fils, j'étais là, en esprit, et je voyais son fils assis sur ses genoux.

Il essayait de la réconforter et lui disait : Ma chère maman, pourquoi pleures-tu ? Regarde. Je suis entré dans le repos éternel et je suis bien plus heureux que lorsque j'étais sur terre, malgré ce que le monde a pu faire pour moi. N'aie pas tant de chagrin. Dans peu de temps tu seras toi aussi avec moi. Mais ces paroles n'avaient aucun effet sur la pauvre mère, car elle ne pouvait ni le voir ni l'entendre.Alors, le jeune homme devint tout triste; et le cœur brisé, il demanda la permission d'apparaître en chair à sa mère, afin qu'il lui explique la futilité de sa peine. Mais à sa grande déception, une telle permission ne lui fut pas accordée.Ces récits montrent donc que nos proches qui nous ont quittés regardent et observent nos pensées et nos actions.Ils ont le désir de nous apparaître en chair, reprit le Maha Rishi, afin denous mettre en garde contre les ruses du malin, et de guider nos pas sur le chemin du salut. Mais ceci leur est rarement accordé, car, à leur requête, Dieu répond invariablement ceci: «Ils ont maintenant, sur la terre, beaucoup de mes serviteurs bien-aimés. Qu'ils apprennent les choses à partir de leurs vies et de leurs enseignements.»On se souviendra que Notre Seigneur Jésus Lui-même a enseigné un jour une leçon similaire ( voir Luc 16: 19-31 ).

Quand, voulant épargner à ses proches les tourments qui étaient sa part, le mauvais riche implora Abraham afin qu'il envoie quelqu'un en rendre témoignage à ses frères. Il reçut d'Abraham cette réponse: «Ils ont Moïse et les Prophètes. Qu'ils les écoutent!»Nos anges gardiensChaque serviteur fidèle du Seigneur, dit encore le Maha Rishi, bénéficie de l'aide des anges gardiens que Dieu lui a affectés. En permanence, ils sont avec lui pour le secourir et le réconforter dans les moments de faiblesse et de désespoir. Nul ne peut voir ces anges, exceptés ceux – très peu nombreux – qui s'immergent dans l'amour divin au point d'avoir leurs yeux spirituels partiellement ouverts. Alors, de temps en temps, ils saisissent quelque aperçu du monde spirituel, et ils commencent à comprendre les mystères de la communion des saints.A part un groupe particulier d'entre eux, la plupart des esprits bénéficient de la plus entière liberté de visiter n'importe quel endroit de la terre.

Mais il est rare qu'on entende parler d'esprits célestes qui apparaissent à des êtres humains. Ceci ne vient d'ailleurs nullement d'une quelconque restriction imposée par Dieu. La seule raison, c'est que leur nature céleste exempte de péché leur donne une aversion naturelle à l'égardde la nature souillée des êtres humains. L'odeur même du péché, autant quele péché lui-même, est répugnante à leur nature céleste. Aussi cela leur est-il très déplaisant et pénible d'être appelés par les hommes. Par exemple, quand Saül appela l'esprit de Samuel, Samuel dit à Saül: «Pourquoi m'as-tu troublé en me faisant monter ?» ( 1 Samuel 28: 15 ) D'un autre côté, les mauvais esprits ne sont que trop prêts à s'immiscer dans les affaires humaines. Et du fait que leur nature profonde soit le péché, ils brûlent d'un ardent désir de satisfaire cette nature pécheresse. Mais comme il leur est impossible d'avoir eux-mêmes un corps physique, c'est lorsqu'un être humain commet un péché que leurs viles convoitises entirent quelque profit. Ils trouvent là également une certaine satisfaction dans l'assouvissement de leurs propres passions.Du reste, la connaissance qu'ils ont de leur destin après le Jour du Jugement rend ces mauvais esprits désespérément misérables. Ils savent que le jour vient où la torture éternelle de l'enfer sera leur sort. Aussi, leur seule ambition, leur seul plaisir, c'est d'entraîner d'autres humains dans des actions mauvaises, afin qu'ils soient avec eux les héritiers de l'enfer.Tous les esprits récoltent le fruit de ce qu'ont été leurs œuvres terrestres.

Mais il y en a d'autres qui ne sont pas entièrement responsables de leur sortfinal.La jeune fille méchante et le jeune homme bonUne fois, par exemple, en Angleterre, j'étais là en esprit quand pour unejeune fille sonna l'heure de la mort. Ses parents n'avaient jamais pris soin d'elle. Ils lui avaient permis de grandir dans les voies de la méchanceté. Après sa mort, quand elle arriva dans le monde spirituel, on lui fit savoir ce que serait sa fin. A ceci, elle s'emporta vivement. Et dans sa colère et son désespoir, elle se mit à maudire ses parents qui ne l'avaient jamais réprimandée dans ses mauvaises actions, ni avertie de leurs conséquences.Une autre fois, j'ai vu un garçon qui avait été très bien élevé et très bienenseigné par des parents chrétiens. Quand à sa mort il vit qu'il avait hérité la joie et la paix éternelles, il se sentit profondément reconnaissant envers son père et sa mère qui avaient guidé ses pas dans la droiture et l'avaient conduit sur le sentier de la vie éternelle. Elle tient les clés de l'âme en sa mission de mère. Elle forge de l'enfant le jeune caractère.Son aimante affection produira un chrétienDe qui n'aurait pu être qu'un sauvage païen.

CHAPITRE CINQ

LA DESTINEE DES ATHEES ET DESAGNOSTIQUES

Evoquant le monde spirituel, le saint vieillard relata les faits troublants qui vont suivre afin de décrire la destinée finale de ceux qui nient l'existence de Dieu. Sutton, savant genevois Un certain savant genevois, nommé Sutton, niait l'existence de Dieu. Il croyait que l'âme et la vie n'étaient qu'une seule et même chose et qu'il n'y avait aucune forme de vie dans l'au-delà. Aussi étrange que cela puisse paraître, la femme de cet homme était une chrétienne profonde et fervente, et ses enfants, qui avaient été élevés sous l'influence maternelle, étaient eux aussi des chrétiens craignant Dieu.Sa femme et ses enfants essayaient souvent d'amener Sutton à se remettre en cause. Mais il ne faisait que rire à ce qu'ils disaient et il les traitait de stupides et de superstitieux. Il se produisit que l'épouse de Sutton et ses enfants moururent tous l'un après l'autre. Quelques années plus tard, Sutton mourut à son tour.Il n'y avait donc, selon lui, pas de vie après la mort. Aussi, quand l'heure de sa mort approcha, il pensa que tout serait terminé au moment où son souffle s'éteindrait sur la terre.

Mais à peine eût-il quitté le monde, quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver transporté dans une autre vie, bien qu'il eût laissé derrière lui le corps qui avait été son habitation terrestre. Se découvrant ainsi, Sutton pensa immédiatement à sa femme et à ses enfants qui avaient souvent essayé de le persuader qu'une vie céleste existait aussi après la vie terrestre. Il n'y avait pas sitôt pensé que sa femmeet ses enfants lui apparurent, là, devant lui.Mais à sa grande déception, il s'aperçut qu'il y avait entre lui et ses bien-aimés un immense abîme qu'il était impossible à aucun d'entre eux defranchir, bien qu'ils puissent se voir et s'entendre, de part et d'autre, d'une manière tout à fait claire.Voyant sa femme et ses enfants dans une telle gloire et dans un tel bonheur, et comparant leur condition à la sienne, misérable, répugnante, repoussante, des larmes vinrent à ses yeux. Il se mit à pleurer amèrement. De l'autre côté, sa femme lui cria : O mon cher mari! Tu as été triste à ma mort. Et pendant plusieurs jours, tu as beaucoup pleuré. Mais ne t'avais-je pas dit, sur mon lit de mort, que je ne faisais que passer dans une autre vie et que je te reverrais après quelque temps ?

Mais tu n'as pas cru en mes paroles. Tu as persisté dans tes propres voies. Et nous voici maintenant séparés à jamais... La mort n'était qu'une séparation temporaire. Mais cette fois, la séparation est éternelle.Entendant ces mots, Sutton essaya d'atteindre sa femme en sautant depuis l'endroit où il se trouvait. Mais je vis qu'au lieu de se rapprocher d'elle, il s'enfonçait de plus en plus, tandis que sa femme et ses enfants, lui ayant tourné le dos, s'en retournaient tristement vers le Ciel d'où ils étaient venus.Certains pourraient penser que les serviteurs de Dieu qui sont maintenant au Ciel doivent ressentir beaucoup de tristesse en voyant leurs parents pécheurs agoniser dans les tourments de l'enfer. Mais pour bien comprendre qu'il n'en est pas ainsi, laissez-moi vous en dire un peu plus à propos de Sutton, de sa femme et de ses enfants.Tandis qu'ils s'en retournaient vers le Ciel d'où ils étaient venus, la femme et les enfants de Sutton se sentaient le cœur si brisé et si misérable devant son sort, qu'avant de franchir la porte du Ciel ils dirent à Dieu: «O Dieu, comment pourrons-nous vivre dans la joie du Ciel alors que l'un des nôtres qui nous est cher a été condamné à la punition éternelle des tourments de l'enfer ?» Il ne fut rien répondu à leur cri de douleurs alors qu'ils étaient reconduits silencieusement vers leur maison.

Mais à l'instant où ils entrèrent dans le Ciel, ils oublièrent tout de celui qui fut leur proche et ils commencèrent à se réjouir comme s'ils n'avaient jamais connu ni douleur ni chagrin. Car l'atmosphère du Ciel est totalement libérée de la douleur et du chagrin. Les enfants de Satan n'ont rien à faire avec les enfants de Dieu.Tandis que les premiers n'auront devant eux que souffrance et mort éternelle, les seconds ne connaîtront plus ni tristesse, ni aucun problème. Mais ils se réjouiront dans la liberté du royaume céleste.Visité par l'esprit d'un damnéOutre les saints, des esprits mauvais viennent quelquefois jusqu'à moi. Une fois, j'ai eu la visite de l'esprit d'un athée de Rohtak, une ville du Pendjab, en Inde.Cet esprit paraissait très misérable et comme n'ayant pas trouvé de repos. Il me dit que durant sa vie terrestre il avait méprisé la foi chrétienne,niant même totalement l'existence de Dieu, et qu'il avait vécu dans la débauche et la luxure, persuadé qu'il n'y avait pas de vie après la mort. Il ajouta : Mais en quittant ma vie terrestre, je me suis retrouvé dans une autre vie. Maintenant, bien que pareillement aux autres esprits semblables je bénéficie d'une entière liberté, bien que je puisse aller là où je veux, cette liberté est pire qu'une prison. Car la pensée de ce qui est en réserve pour moi me reste sur le cœur et me remplit de chagrin et de désespoir. Je cherche un soulagement mais je n'en trouve aucun. J'appelle la mort, mais elle ne vient pas.Je fus profondément touché de voir ce malheureux esprit tourner désespérément en rond dans sa tragédie.

Mais pourquoi ne te repens-tu pas ? Demandais-je. Pourquoi ne pries-tu pas pour avoir une seconde chance de repentir?Visité par l'esprit d'un juste et par un angeJ'avais à peine posé ma question que je vis arriver un autre esprit. C'était l'esprit d'un juste, un homme bon, de New-York. Répondant alors à ma question, l'esprit mauvais me dit : Ce n'est plus possible. Car maintenant j'ai perdu l'opportunité qui m'avait été offerte.A ces mots, je pensai que peut-être je pouvais faire quelque chose pourlui. Aussi, je priai en sa faveur. Entendant ma prière, un ange vint jusqu'à nous depuis le Ciel et me dit : Il n'y a plus d'espérance pour cet être maintenant, parce qu'il n'y a plus de possibilité de changer sa nature qu'il a formé pendant sa vie terrestre.

Mais comme je continuais de supplier l'ange de faire quelque chose pour cet esprit misérable, l'ange l'emmena devant Dieu. Comme Dieu connaissait sa condition, Il lui apparut dans une lumière très faible. Mais même cette faible lumière était trop aveuglante pour ce fils des ténèbres et il tomba de tout son long sur sa face.Alors, le juste, l'homme de New-York, qui avait jusque là écouté très silencieusement, me donna l'explication de cette énigme:Tant qu'un vase de terre est encore mouillé, il est possible de le façonner.

Mais après qu'il ait été cuit dans la fournaise, toute tentative dans ce sens ne peut que le briser.De la même manière, la mort est le fruit mûr de la vie. Et nul ne peut changer sa nature après la mort. C'est pourquoi cela est écrit dans le livre de l'Apocalypse ( 22: 11 ): «Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore lajustice, et que celui qui est saint se sanctifie encore.»Il n'y a aucun moyen de changer la vie de quiconque après la mort. Une vie mauvaise ne peut en aucune manière être transformée en une vie bonne, ni une vie infernale en une vie angélique. Car chaque esprit, de la tête aux pieds, est absolument identique à ce qu'est son amour, donc à ce qu'est sa vie. Transformer cette vie en son contraire ce serait détruire complètement l'esprit. L'homme, après la mort, continue à être semblable àce qu'il a été sur la terre.Personne, dans le monde spirituel, ne peut se soustraire à se désirs, parce que ses désirs appartiennent à son amour. Son amour appartient à sa volonté, sa volonté appartient à sa nature, et chacun agit conformément à sa nature. A la mort, bien qu'il laisse derrière lui son corps, l'homme garde et emporte avec lui dans le monde spirituel sa nature, qui est sa vie. C'est pourquoi l'anéantissement de sa nature signifierait l'anéantissement même de son existence.

CHAPITRE SIX

LA JERUSALEM D'EN HAUT

Evoquant les réalités du monde spirituel, le Maha Rishi relata ensuite une autre anecdote, intéressante et édifiante.La mort de Maggy et son arrivée au CielUn jour, j'avais à cœur de prier pour la France. Alors que j'étais en trainde prier, je vis soudain des anges qui se dirigeaient rapidement en directionde la ville de Paris. A l'interrogation que je formulai, il me fut répondu qu'ils allaient accueillir et escorter jusqu'au Ciel un esprit qui devait quitterla terre ce jour-là. Je demandai la permission de suivre les anges, afin que je puisse voir comment les esprits étaient accueillis dans le Ciel. Ma requête fut agréée etje suivis les anges jusqu'à la maison d'une pauvre femme.

A l'intérieur, le corps d'une jeune fille de vingt-et-un ans, prénommée Maggy, reposait sur son lit de mort. Elle était entourée de ses proches, en pleurs. Après seulement une quinzaine de minutes, l'un des anges toucha de la main les yeux de Maggy, et soudainement ses yeux spirituels s'ouvrirent. Elle vit alors qu'un grand nombre d'anges était venu pour l'accueillir, et avec eux, un grand nombre de ses parents et amis, décédés avant elle. Regardant un peu plus haut, elle aperçut également une grande échelle d'or qui conduisait jusqu'au Ciel, et sur laquelle descendait une autre armée de chérubins, chantant des hymnes de louange et de gloire. A droite de l'extrémité de cette échelle d'or, elle vit un énorme portail sur lequel, en lettres d'or étincelantes, étaient écrits ces mots: «Je suis le chemin, la vérité et la vie». Aussitôt, Maggy se souvint que c'étaient les mots que le Seigneur JésusLui-même avait prononcé de Ses lèvres. A peine y avait-elle pensé qu'elle vit ce Seigneur debout dans l'ouverture du portail, le visage resplendissant de lumière. Le cœur de Maggy déborda de joie et elle commença à consoler sa famille en pleurs : Ne vous désolez pas pour moi. Je vais très bientôt entrer dans un lieu de repos et de grand bonheur. Des centaines d'anges rayonnants de lumière sont venus jusqu'ici pour me chercher.

C'est vrai. Et pas seulement des anges, mais le Seigneur Lui-même m'attend à la porte... Au lieu de pleurer, vous devriez vous réjouir. Car je quitte cette vie de misère pour entrer dans le royaume du repos et de la joie sans fin.Mais ces paroles ne consolèrent en rien ses proches. Ils pensaient qu'elle délirait. Et quand arriva l'heure de s'en aller, elle s'écria:Seigneur, je remets mon esprit entre Tes mains.Et elle rendit son dernier souffle. Dès que son âme eût quitté son tabernacle terrestre, elle vit sa chère maman embrasser son corps sans vie, puis éclater en sanglots et pousser des cris à faire pitié, tandis que toute la famille pleurait aussi très amèrement. A cette vision, le cœur de Maggy fut rempli d'une grande tristesse. Aussi, afin de les consoler, elle se mit à dire à ses bien-aimés des paroles de réconfort.Mais elle fut grandement surprise quand elle se rendit compte qu'ils ne semblaient pas l'entendre. Elle voulut alors toucher son corps et sentir son existence.

Mais à son grand étonnement, elle découvrit que ce corps ne pouvait pas être senti ou touché. Puis il lui fut annoncé que l'heure était maintenant venue de ne plus désormais s'attarder sur la terre.Les anges l'escortèrent jusqu'au Ciel en formant une haie de chaque côté du chemin. Tous les deux cents mètres environ, elle en croisait des compagnies entières qui chantaient des psaumes et des hymnes en s'accompagnant d'instruments variés. Quand elle atteignit la porte du Ciel, certains des anges qui sont parmi les plus importants sortirent pour l'accueillir. Et le Seigneur Jésus Lui-même était là. Il étendit Sa main bénie, la reçut dans Ses bras pleins d'amour, et ils entrèrent au Ciel. Des larmes de joie emplissaient les yeux de Maggy devant ce grand honneur que le Seigneur lui faisait.Plusieurs fois, elle demanda:Seigneur, qu'ai-je fait pour mériter pareille réception? Après tout, je n'étais qu'une pécheresse.Toute sa vie, cette jeune fille avait essayé de marcher dans les voies du Seigneur. Et dans cette marche spirituelle, elle avait accompli plusieurs actions qu'elle considérait, elle, comme insignifiantes.

Mais on lui dit que tout cet honneur lui était accordé en remerciement de ce qu'elle avait fait pour Dieu au cours de sa vie terrestre. Et de même que Dieu Se souvient de tout acte mauvais qu'un homme ait commis, de même l'homme reçoit lajuste récompense de tout ce qu'il fait de bien sur la terre. Les demeures célestes. Comme je n'étais encore jamais entré au Ciel auparavant, je demandai la permission de suivre Maggy et son escorte afin de m'en faire une idée. Ce qui me fut accordé. Voici alors ce que je vis. Dès que je fus entré dans le Ciel, je vis de hautes et magnifiques demeures qui s'étendaient sur de longues distances dans toutes les directions. Mais elles n'étaient construites ni de brique, d'argile et de mortier, ni de verre, de cristal ou d'une quelconque autre matière. Contrairement aux choses terrestres, elles n'ont pas d'existence palpable. Elles ne sont ni limitées ni illimitées mais pourtant elles existent, et elles sont si transparentes que l'oeil peut voir à travers des milliers d'entre elles.Bref, ce sont des demeures qu'aucun langage humain ne peut décrire et que l'imagination ne peut pas comprendre.

Quand Maggy vit ces palais imposants et superbes, elle fut saisie de stupeur. Elle demanda aux anges qui l'accompagnaient qui étaient les occupants de ces majestueuses habitations. Il lui fut répondu que c'était là qu'habitaient maintenant les saints qui avaient combattu et gagné les batailles spirituelles sur la terre. Ces vastes demeures célestes avaient été préparées pour eux tandis qu'ils étaient encore sur la terre.Un peu plus loin, les anges s'arrêtèrent à l'une d'entre elles. Surprise devant sa magnificence étonnante, Maggy voulut savoir si elle appartenait à quelque monarque. Non, lui répondirent les anges, car il n'y a pas ici cette sorte de distinction.

Le roi et le mendiant sont sur un même pied d'égalité. La splendeur de ces demeures ne dépend que des mérites des serviteurs de Dieu. Celle-ci est la tienne. Elle vient tout juste d'avoir été achevée aujourd'hui. En pénétrant dans sa maison de joie et de paix éternelles, Maggy vit à l'intérieur une couronne sertie de quatre gemmes étincelants. Elle demandaà qui cette couronne était destinée et ce que signifiaient ces quatre incrustations. On lui répondit que cette couronne était sienne et que les quatre pierres précieuses représentaient les quatre âmes que son enseignement biblique avaient gagnées pour le Seigneur. A ces mots, Maggy explosa en débordements de joie. C'est en chantant des hymnes de louange et en exaltant le Nom du Seigneur qu'elle entra dans sa demeure céleste, afin d'y habiter dans la joie et la paix qui n'ont point de fin.

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